de Didier Caron
De quoi ça parle ?
Un soir de 1895.
L'illustre Zola rend visite à son bon ami Daudet, et est interpelé par le fils de ce dernier.
Il souhaite évoquer avec l'auteur de Germinal, un article qu'il vient de finir de rédiger au sujet de Dreyfus, un capitaine juif accusé d'avoir trahi la France.
Et alors ?
Qu'il est bon de redécouvrir cette page d'histoire, ô combien importante, sous la forme originale d'une pièce de théâtre.
C'est plus qu'une pièce, un duo, un duel, entre deux comédiens investis des passions des célèbres personnages qu'ils incarnent.
Le jeu et le texte s'entremêlent, intenses. Alternent la fougue d'une querelle, la douceur d'un monologue plus intimiste, et même, des apartés teintés d'humour, qui brisent le quatrième mur pour le plus grand plaisir du public, qui découvre ainsi un peu plus de l'état d'esprit des protagonistes.
Le décor minimaliste change de manière subtile au fur et à mesure de l'intrigue, pour ne jamais prendre le pas sur ces répliques, cette émotion, ni sur cette modernité que le thème principal, l'injustice, fait résonner au travers de la salle et des époques.
Mention spécial à Pierre Azéma, que l'on avait vu dernièrement dans Fausse Note, également de Didier Caron, et qui est terriblement convaincant et élégant, sous le couvre-chef de Zola.
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