d'Aïda Asgharzadeh, mise en scène de Régis Vallée
De quoi ça parle ?
Quelle différence y a t'il entre un étudiant tombé amoureux à Téhéran dans les années 70, et un autre, qui vit son coup de foudre sur les bancs de la Sorbonne 30 ans plus tard ? Et quelle ressemblance ?
Et alors ?
On ne change pas une équipe qui gagne.
Aïda Asgharzadeh (La main de Leïla) l'a bien compris, en créant ses Poupées persanes, et en rappelant à la mise en scène Régis Vallée.
C'est la magie d'un conte, d'un voyage, d'une fiction historique entre Téhéran à la fin des années 70, et la station de ski d'Avoriaz, à l'aube de l'an 2000.
Régis Vallée parvient à nous livrer cette magie par un décor minimaliste mais efficace, et un équilibre constant entre le rire et les larmes, le réalisme et la poésie.
Le choix de la musique, envoûtante et très présente dans certaines scènes, mais aussi de projections vidéos, renforcent ces passages d'une émotion à une autre.
La distribution est simplement parfaite : Kamel Isker, Azize Kabouche, Toufan Manoutcheri, Sylvain Mossot, Ariane Mourier, mais aussi l'auteure elle-même, trouvent leurs places, en incarnant plusieurs personnages avec une fluidité incroyable.
Le texte est porté, magistralement, pour dévoiler toute sa richesse, de moments forts en notes légères, de références perses à découvrir, et d'anecdotes pétillantes et familières pour la génération Y française.
On se laisse happer sans hésitation dans l'histoire, ces destins liés, ces secrets de famille, ces sentiments intenses, autant que dans l'Histoire, avec ce bond intimiste dans la révolution iranienne.
Nul doute que ces poupées seront un des succès de cette rentrée théâtrale...
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