de Stephen Mear
Théâtre Marigny
De quoi ça parle ? Fanny Brice est persuadée que son destin est d'être sur scène, à chanter, danser et divertir. Alors que son entêtement et son talent lui permettent d'être repérée et de gravir petit à petit les échelons, elle s'éprend de Nick Arnstein, un riche et mystérieux gentleman. L'artiste saura, comme elle su conquérir son public et ses producteurs, séduire cet homme à qui tout sourit.
Et alors ?
Merci. Merci au Marigny d'avoir pris le pari de faire rencontrer Fanny Brice et le public parisien.
Sous des airs désuets de musical des sixties, et dans le New York des années 10, le spectacle est pourtant plein de modernité et de valeurs actuelles.
On y parle des artistes, de ténacité, des femmes, et le joyau de cette couronne de thématiques en est l'incarnation, Fanny Brice, qui loin d'être simplement "funny", nous fait vibrer face à ses efforts pour percer, face à ses rencontres, face aux obstacles.
Et dans le rôle de Fanny Brice, qu'elle porte, qui la porte, Christina Bianco vibre, bouleverse, saisit.
Dès l'ouverture, elle agrippe le public et ne le lâchera plus. Virevoltante en chanteuse comique, troublante en jeune amoureuse, inspirante en future mère que rien n'arrête, elle est un peu des rêves de chaque spectatrice, et la standing ovation que la salle lui adresse au terme de cette épopée est amplement méritée.
Elle, et l'ensemble des interprètes, brillent de justesse et de talent, au travers de ces tableaux chantés, dansés, rythmés, millimétrés.
Les décors et accessoires changent rapidement l'atmosphère, dans une mise en scène précise et ingénieuse, et on ne se lasse pas de l'élégance des costumes, véritable voyage dans le temps.
En définitive pas un nuage n'oserait pleuvoir sur cette parade, un aller simple pour Broadway à réserver sans plus tarder.
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